dialogue politique

Politicus et Sagitus chez Mediaticus

Sagitus :
- En cet été 2001, il fait chaud, très chaud. L’approche des élections dans la déliquescence, la délation, partout on triche. Et la terre qui va mal, les rumeurs les plus folles commencent à gangrener les esprits. La raison, les lumières vacillent. Le progrès et sa fin, qui survivra ? Des continents déchirés aux portes des palais, des milliards d’esprits privés de connaissances, quel gâchis ! Là, des enfants picorent couverts de boue de rares grains de riz qui les sauveront un jour encore, ailleurs on les voit ivres d’alcool, de drogues et de sang brandir les armes d’un prochain massacre. Alors qu’ici, un gros, le cigare encore chaud, étouffe rubicond de trop de panse soutenu par sa grosse, en larmes. Dans vos boules de cristal messieurs les édiles ? que voyez-vous ? Aristocrates des partis, bouffis d’orgueil, enduits de respectabilité et de crainte, de vos salons et vos lambris arrachez-vous et regardez. Où allons-nous ? Elite éclairée, Princes du dossier, il a t’y ENA petite idée Monsieur X ? Mais tout ceci est notre faute à nous le peuple. Nous avons laissé mourir la démocratie. Il nous faut maintenant tenter de la reconquérir. La démocratie est morte aux révolutions du 18e siècle. C’est un mort-né, trop prématuré. Elle est morte le jour où fût choisie l’élection comme seul mode d’expression de la souveraineté du peuple. De ce jour, le peuple n’est plus représenté que par les aristocrates des partis soucieux de préserver leurs clients. Représentants de la majorité un jour, de l’opposition le lendemain, cabotins aux tribunes, aimables en société, machiavels en coulisses. Ils vivent du parti et le font vivre. D’abord, ils doivent au nid éliminer les concurrents. Ensuite seulement, ils seront les chefs des batailles contre les autres chefs des autres partis. Le peuple par son vote acclame le chef, jamais il ne le choisit. Encore moins décide-t-il de la politique à suivre. Nous vivons sous un régime aristocratique, fondé sur une philosophie « du plus fort », sélection sociale de l’ « élite de la République ». Quand Politicus a réussi, il honore les uns, ignore les autres, distribue ses largesses, fait connaître son courroux. Courtisé et repu, il dindonne et se rit des plus faibles. Politicus, ne nous trompons pas, est actif. Il est en général même hyper actif. Constamment affairé à tisser et consolider les liens de sa coalition, escarmouche à droite, à gauche, repli stratégique, offensive surprise, angoisses, colères et euphories, Politicus est un gros consommateur d’adrénaline. Homme du présent, de l’instant, opiniâtre, il supporte les disgrâces, mûrit ses vengeances et prépare toujours son heure. Pendant ce temps Populus travaille et se démène. Politicus méprise Populus. Surtout le Populus qui n’a pas voté pour lui. Et qui, malgré son opposition, est contraint de payer tribu à Politicus. Car une fois élu Politicus devient l’Etat, entité abstraite et supérieure aux hommes qui a sa propre raison, ses propres lois, ses fonds occultes, ses tractations de coulisses, ses hommes de main… Parfois, Populus se révolte envahit les rues, boude le travail. Alors Politicus devient miel promet tout et son contraire, organise assises, médiations, commissions, légifère et réglemente dans la hâte et la fébrilité. Enlève à Pierre pour donner à Paul. Bientôt, Populus désorienté et fatigué se calme, Politicus peut reprendre alors ses affaires. Pauvre Populus, il est tellement naïf… Et puis ne vit-il pas en Démocratie, le moins mauvais des systèmes politiques ? Depuis plus de deux siècles, on le trompe. Comment pourrait-il découvrir la supercherie puisque tous sont dupes. Et ceux qui ont compris ont tout intérêt à se taire. Qui pourrait en effet s’élever au milieu de la mêlée et démasquer l’imposture ? Mediaticus le pourrait. Il faudrait pour cela qu’il le découvre, ensuite qu’il le dévoile. Mais que cherche Mediaticus ? Plusieurs choses sans doute, mais il vit du scandale et du pouvoir. Politicus, par ses indiscrétions, distille à Mediaticus les rumeurs de scandale. L’habile et rusé Politicus sait aussi honorer Mediaticus, en l’invitant aux bons endroits aux bons moments. De son côté Mediaticus se fait renard, et il ne manque pas de vaniteux corbeaux chez Politicus qui ne lâchent parfois un fromage. Le scandale éclate alors, pendant des jours entre commentaires des uns et des autres, révélations, documents égarés dans les rédactions, rebondissements juridiques… Mediaticus se gave… Il n’est pas ingrat et saura par ses silences récompenser les rumeurs… Non, Mediaticus ne le peut pas, il est lui aussi issu de la République, il a conquis sa liberté par son sang. L’idée que, pendant deux siècles, il a défendu une imposture en prenant pour Pouvoir démocratique une aristocratie de partis, est pour Mediaticus impossible à envisager. Certes il dénoncera volontiers la Nomenklatura, appellera à plus de responsabilité, chiffrera quelques gaspillages et malversations… mais Mediaticus ne peut s’arrêter, l’actualité lui file entre les mains. Les questions de fond sont trop longues et complexes…En quoi réside exactement l’imposture. En fait, il nous manque la chambre des représentants tirés au sort. Nous avons des représentants élus, mais pas de représentants tirés au sort. Or il n’y a qu’avec cette chambre du peuple qu’un système politique produit de la démocratie. Sans elle le système produit de l’aristocratie de partis ; les Athéniens le savaient et nous l’avons oublié. Pour parfaire notre système politique il faut introduire cette nouvelle chambre et la doter de pouvoirs.

Mediaticus :
- Mais, nous ne sommes pas une cité antique, nous sommes des millions, comment tirer au sort, et le sort désignera-t-il les meilleurs ? Qu’avons nous à faire d’une chambre d’incapables ? N’en a-t-on pas déjà suffisamment ?

Sagitus :
- Techniquement, constituer un panel représentatif de 500 à 1000 personnes au sein d’une population ne présente aucune difficulté. Quand à la capacité, nous ne recherchons pas les meilleurs mais une image la plus fidèle possible du peuple, sa ressemblance. Nous ne recherchons pas la compétence, nous introduisons la conscience. Nous ne voulons pas de vote politique, de votes de groupes, de votes de clans, nous voulons les votes de personnes en conscience sur des principes de sagesse, d’équité et de droits.

Politicus :
- Et qu’est-ce que je deviens moi ? que faites-vous des milliers de votes que j’ai réunis sous mon nom ? Vas-t-on s’en remettre au hasard et dénier le droit que possède le peuple de désigner par son vote les élus qui vont le représenter ?

Sagitus :
- Mais Politicus, ce n’est pas ta mort qui est proposée, c’est en fait ta renaissance. Tu es essentiel. Demain ce n’est pas à quelques députés assoupis et partisans que tu t’adresseras. Devant toi, tu auras un auditoire avide, qu’il faudra convaincre à chaque discours. Les jeux ne seront pas joués d’avance par les disciplines de groupe. Les lois que tu portes au fond de toi, dont tu sais l’importance, enfin tu pourras les soumettre. Ton art et ta connaissance des choses publiques sont indispensables pour éclairer les votes, le carcan du parti te sera plus léger, tu verras. Et puis tu gardes le gouvernement. N’est-ce pas cela que tu convoites ?

Politicus :
- Je ne vois toujours pas l’utilité de cette nouvelle chambre, le pays deviendra ingouvernable !

Sagitus :
- Politicus, toute aristocratie a une fin, seul Populus résiste au temps. L’aristocratie des rois et des empereurs a été balayée. Tu représentes l’aristocratie des partis et toi aussi le vent de l’évolution t’emportera. Tu perds de jour en jour ton crédit auprès de Populus. Tu es moribond, tes organes se décomposent, l’odeur va bientôt devenir insoutenable. De grand ordonnateur, tu es devenu un arbitre partial et corrompu, bientôt on t’expulsera du stade. Veux-tu finir ainsi dans les poubelles de l’histoire ? Toi Politicus, qui dans le passé a milité pour l’éveil du peuple, au moment où il sort des nimbes tu t’inquiètes pour ton sort ?

Politicus :
- Mais enfin, le contexte international, la difficulté des choses, le monde complexe dans lequel nous vivons, comment des gens tirés au hasard dans une population pourront-ils juger qu’une loi est bonne ou mauvaise ?

Sagitus :
- Politicus, qu’est ce qu’une bonne loi ? Est-ce à moi de te le rappeler ? La loi est faite pour Populus, s’il ne peut la comprendre, ce n’est pas Populus qui est mauvais mais la loi. Populus s’organise spontanément et gère une complexité bien plus grande que tu ne peux imaginer. Il est fort capable pendant 3 à 5 ans, une fois dans sa vie, de juger en son âme et conscience si une loi est bonne ou mauvaise, nécessaire ou inutile. A toi de faire des lois simples, Populus en jugera. Laisses ensuite aux tribunaux et aux juges le soin d’appliquer la loi aux cas d’espèce.
Politicus :
- Dans un monde complexe la loi ne peut être simple, tu le sais bien » (ricanements).
Sagitus :
- Le monde est peut-être complexe Politicus, mais les hommes sont restés les mêmes, ils aiment et détestent, souffrent et jouissent. Rires et pleurs d’aujourd’hui sonnent comme hier. La loi n’est pas là pour gérer la complexité du monde, la loi n’est pas là pour prescrire mais pour interdire. La loi est faite pour les hommes, pour protéger la liberté de chacun, non pour servir tes desseins Politicus. Le monde est suffisamment complexe sans qu’il y ait besoin de compliquer aussi les lois des hommes. Tu ricanes Politicus, ton cynisme, n’est-il jamais repu ? Car ce monde qui se couvre de menaçantes nuées est ton monde. On te voit courir à droite à gauche de meeting en meeting, de studios en plateaux, conférences après conférences partout clamer haut et fort que tu as changé le monde et que tu t’apprêtes à le changer encore. As-tu vaincu les guerres ? As-tu vaincu la faim, le viol et la misère ?

Politicus :
- Non, mais…
Sagitus :
- Non ! Alors tu as échoué et tu es condamné, car depuis toujours c’est la paix que Populus désire plus que tout. Tu as échoué Politicus. Ta Démocratie vend des armes, tu participes aux massacres, tu encourages les intrigues. Et lorsque parfois tu t’engages, soudainement devenu chevalier de la Paix, c’est Populus qui t’y pousse horrifié par les atrocités, la souffrance des peuples désarmés lui est insupportable. Ta République, ta politique nous corrompent. Tu représentes à toi seul, la Nation, et tu obliges son Peuple à assister à cet insoutenable spectacle de telle mère le cœur déchiré, les yeux noyés d’avoir trop pleuré, qui exhibe devant Mediaticus son enfant mort dans des combats à ta gloire. Quels sont ces prétendus intérêts supérieurs qui conduisent les troupes des démocraties à assister impuissantes aux pires génocides ? Quand avons-nous donné notre consentement ? Tu vas en guerre sous les pressions, puis tu laisses humilier nos soldats. Pour finir tu nous obliges à soutenir le bombardement de villes et pour cela tu avives notre haine. Que n’es-tu pas entré dans Bagdad en libérateur, quand tu le pouvais ! est-ce pour que nous puissions contempler depuis 10 ans la misère d’un peuple sous embargo subir le joug de son dictateur ? Pourquoi ne pas s’être retranché dans Sevrenivsca ou Pristina, la guerre était là, si pour finir on allait devoir bombarder Belgrade où la guerre n’était pas. Veux-tu délibérément nous compromettre en faisant de nous les complices de ton impuissance, de tes discordes et hésitations meurtrières ? Voir s’achever un siècle de massacres par un dernier massacre, voilà ton bilan Politicus. C’est ton bilan pas le nôtre, ne mêles pas les peuples à ces horreurs. A cela ils n’ont jamais consenti ! Toujours ils l’ont subit. Populus a déjà beaucoup sacrifié à tes idéaux Politicus, partout il aspire à la paix
Politicus :
- Il t’est facile à toi, qui es loin des responsabilités d’être un donneur de leçons. Crois-tu que ton peuple soit si pur ? N’est-ce pas lui qui à chaque fois participe aux massacres ?
Sagitus :
- Tu as raison Politicus, mon Peuple comme tu dis n’est pas si pur. Jamais il ne le sera du reste. C’est pourquoi l’Etat de Droit lui est indispensable. Mais ce n’est jamais spontanément que Populus s’élance dans les rues, les armes à la main pour assassiner ces voisins d’hier. Ceci n’est que l’aboutissement, la partie visible de l’iceberg. Avant qu’une société ne sombre dans le chaos, elle doit être ébranlée pendant des mois, parfois des années. Qui pendant tout ce temps a essaimé son fiel ? Qui par ses surenchères irresponsables, ses ultimatums, ses slogans a désigné le « bouc émissaire » et attisé les haines ? Je te vois qui pâlit Politicus. Tu le sais bien, pas de foule sans tribun, pas d’expiation sans sacrifices. Les débats des cafés du coin ne conduisent, au pire, qu’à des bagarres hésitantes de pochetrons. Lorsqu’une foule se trouve opportunément armées, qui distribue les armes ? Qui finance et organise la révolte ? Qui fusille le déserteur ? Qui, si ce n’est toi et tes alliés du moment Politicus.
Politicus :
- Certes dans le passé j’ai fait des erreurs et j’admets que ceci a entraîné quelques dégâts collatéraux auprès des populations. C’est vrai que parfois les utopies que j’ai défendues ont conduit à des conflits, mais d’autres ont amené la démocratie, le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple. L’esprit radical n’a-t-il pas construit ensuite l’instruction pour tous ? Peut-être ne sommes-nous pas une démocratie, mais une méritocratie, les plus aptes gouvernent. Ils sont sélectionnés dès l’enfance par l’Education Nationale, ils forment l’élite de nos grandes écoles et universités. Ils ont construit l’Etat de droit, grâce à eux Populus n’a plus à craindre le despote. Ils étaient là en 1848 auprès de lui !
Sagitus :
- Puisses-tu suivre les traces des plus illustres de tes prédécesseurs et les dépasser Politicus, car tu me parles de passé et moi d’avenir. Tu crois avoir fini ton œuvre, alors qu’il y manque la clef de voûte. Donne à Populus sa chambre du peuple et ta démocratie sera complète. Que les chambres des élus décident de la politique et que celle du peuple l’entérine en son âme et conscience. Si tu es vertueux et que tu ne fais qu’un avec Populus tu n’as rien à redouter de lui. Par contre toi le corrompu, le médiocre, le scribe zélé, pars et cache-toi, fais-toi vite oublier car Populus pourrait bien te demander des comptes. Politicus, ton heure de gloire sonne maintenant, extirpe-toi de la bureaucratie, élève-toi au-dessus de la mêlée, personnifie les plus hauts sentiments de l’homme, embrasse le monde de fraternité et de justice et Populus sera alors un allié indéfectible ! Ne laisse pas le sort de l’espèce dépendre des susceptibilités et des humeurs des plus ou moins grands de ce monde. Toi qui a l’âme politique et le cœur au peuple sculpte la dernière pierre de ton édifice qu’il puisse servir de refuge au milieu des tempêtes qui s’annoncent.
Politicus :
- Mais mon bon Sagitus, ce n’est pas ce que Populus me demande, lorsque je reçois à mon ministère tel représentant de telle profession, il demande que je réglemente que je légifère que je protège.
Sagitus
- Enfin Politicus, tu ne fréquentes que des Politicus et des Mediaticus, les représentants dont tu parles sont aussi éloignés de Populus que tu peux l’être toi-même. Ils sont comme toi : une fois élus ils ne représentent plus qu’eux-mêmes. Ils doivent comme toi tisser leur toile pendant des années pour asseoir leur position. Hommes et femmes de pouvoir sont arachnéens. A chaque omission coupable, à chaque pieux mensonge, à chaque duperie réussie, ce qui n’était que condescendance affective devient, à force de pouvoirs et d’éloignement, oublis méprisants. Ils oublient tout simplement Populus. Celui-ci, pour ce faire entendre, est obligé de casser, bloquer, saccager. Chacun sort alors à son tour du grand coucou suisse de Mediaticus et entame à son heure son refrain. Ça commence par le terrain. Le syndicaliste tente de nous faire pleurer sur la condition ouvrière. Du Zola technocratique tinté d’une ombre de marxisme léninisme, affligeant. Le paysan explique juché sur un tracteur 4x4 doté d’un hydraulique dernier cri, qu’il meurt de surproduction et de surendettement. Toutes les 6 heures apparaît un petit vizir. Il va alternativement de gauche à droite ou de droite à gauche. Il tente de capter l’attention pendant les 8 secondes que lui accorde Mediaticus, Grand horloger de l’information, Maître du coucou. Lorsqu’il va de gauche à droite le vizir dit : « le gouvernement est sensible (s’il y a des morts ou des blessés accidentels, il peut aller jusqu’à l’émotion ; lorsqu’il y a meurtres ou des sévices importants, on conseille le terme : horrifié). Il délégue sur place les moyens nécessaires. Il exprime la gratitude de la nation envers ses hommes et ses femmes admirables qui font un travail extraordinaire dans des conditions d’extrêmes difficultés. Il s’est saisi du dossier, une concertation est ouverte entre Trupignol et Tartignole qui devrait aboutir à des mesures concrètes. D’ores et déjà il annonce qu’il débloque une enveloppe (au montant de l’enveloppe tout le monde se tait)… qui manifeste la volonté du gouvernement d’agir vite ». Puis assailli par Mediaticus qui attend sa confidence ou son petit mot, le petit Vizir disparaît dans le coucou. Lorsqu’il se déplace de droite à gauche, le petit vizir dit : « l’opposition est très (sensible, émue, horrifiée), mais elle constate que les moyens mis en œuvre sont très largement insuffisants, ceci, malgré le travail admirable des hommes et des femmes qui se dévouent dans des conditions que la politique de l’actuel gouvernement a rendues insupportables. Elle note une fois de plus que le gouvernement s’est saisi du dossier dans la fébrilité, sans véritable concertation préalable entre Turpignol et Tartignole. L’enveloppe promise est scandaleusement insuffisante, ce qui en dit long sur le dédain que manifeste le gouvernement pour cette affaire ». Mediaticus quémande son petit os et petit vizir disparaît. Mediaticus revient toutes les heures répéter les messages et les confidences qu’il a pu glaner, il analyse, débat amplifie... Pendant ce temps on entend le tic tac de Populus qui travaille.
Mediaticus :
- Je vous interromps messieurs car une nouvelle nous vient des Etats-Unis : une tour du World Trade Center de New York vient d’être percutée par un avion… L’attaque terroriste se confirme, après qu’un deuxième avion ait à son tour heurté la deuxième tour. Le spectacle est stupéfiant : les deux tours du plus grand centre des affaires au monde sont maintenant en feu… On apprend à l’instant que le Pentagone est à son tour la proie des flammes, les témoins parlent là aussi d’un avion… Un quatrième avion s’est écrasé en Pennsylvanie… Notre émission s’interrompt. Place à l’actualité édition spéciale USA under attac.

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