conflits sociaux
Des conflits sociaux.
La France souffre particulièrement de l’incapacité des partenaires sociaux à résoudre les conflits autrement que par la grève, l’occupation, le chantage…Ce printemps 2003 en est une fois de plus l’illustration.
L’alignement des retraites et plus de 42 ans de cotisation à terme, est-ce juste ? Non et cela ne peut pas l’être dans un premier temps. Une inégalité de traitement existe entre ceux qui sont actuellement retraités après 37,5 années de cotisation, ceux qui cotisent déjà 40 ans et ceux qui demain cotiseront 42 ans ou davantage. Voilà une génération du Babby Boom dont les parents ont travaillés durs qui ont travaillé peu, qui vont vivre vieux, qui ont été incapables de faire des enfants en nombre suffisant pour assurer leur retraites face à une génération babby crunch qui va devoir jouer les fourmis pour entretenir les cigales. La fonction publique est en ligne de mire.
Comment pour les humbles citoyens que nous sommes se faire une idée de ce qui en la matière relèverait d’une justice équitable ? Quelles institutions représentatives pourraient être en mesure de trancher entre les différents intérêts ? A qui confier la lourde tâche de décider en conscience?
Une chose est sure le principe de la retraite par répartition malgré sa patente fragilité financière aux fluctuations démographiques reste en dehors du champs de discussion, tout juste a-t-on le droit d’y réfléchir. Comment financer les dépenses des retraités. Quelque soit le modèle, répartition ou capitalisation, ces dépenses comme celles des enfants, des chômeurs,…, de tous ceux qui ne peuvent participer à l’effort de production est à la charge de ceux qui produisent et plus particulièrement ceux qui produisent des biens et services marchands. Plus le ratio actifs secteur marchand/population totale que l’on pourrait appeler le taux d’activité marchand baisse plus la charge sur la valeur ajoutée marchande produite augmente. Certes les retraités représente un marché, mais ne nous leurrons pas le panier leur est offert par ceux qui l’on produit. En effet, les retraites sont financées soit par le produit des impôts taxes et cotisations des actifs employés du secteur marchand pour la répartition, soit par les dividendes, les intérêts et plus value versés aux fonds d’investissement en ce qui concerne la capitalisation. Ceci constitue dans tous les cas un prélèvement sur la valeur ajoutée marchande produite.
Car il faut bien comprendre que la viabilité de ces systèmes ne dépend au fond que du montant de valeur ajoutée marchande produite. Ce qu’on appelle communément la croissance du secteur marchand. Il en va ainsi des systèmes de retraite mais aussi de l’assurance maladie, de l’assurance chômage et de la continuité des services et prestations de l’Etat, les fameux services publiques dont le public est très régulièrement privé pour motif de mouvement sociale, le mouvement qui paralyse voilà qui est paradoxal.
Or, cette valeur ajoutée marchande si essentielle à notre survie se capte pour bon nombre de produits et services sur des marchés internationaux concurrentiels, pour lesquels le rapport qualité /prix est déterminant. Pour le reste elle provient de l’échange de biens et services marchands non concurrencés par l’étranger à des prix qui prennent en compte l’ensemble des coûts liés à la baisse du taux d’activité marchand.
Si nous augmentons les cotisations comme le préconise certains, ceci se répercutera sur les prix des produits ce qui compliquera nos échanges extérieurs et renchérira nos échanges intérieurs. L’allongement de la durée de cotisation revient quant à elle à augmenter le taux d’activité marchand son impact est a priori neutre sur les coûts. Mais est-ce bien certain ? Théoriquement oui. Mais pratiquement avec un taux de chômage qui grimpe, des emplois publiques qui se multiplient et les plus de cinquante ans qui n’intéressent plus personne sur le marché de l’emploi. La chose est moins certaine. Conserver contre son gré une personne au travail après soixante ans alors qu’une autre de moins de trente ans, au chômage trépigne d’impatience devant sa place. Est-ce très profitable ? L’idée qu’un allongement des durées de cotisation augmente mécaniquement le taux d’activité marchand n’est pas si évidente que cela.
En dernière analyse ce qui garantit les niveaux de retraite, les rémunérations des actifs et les profits des entreprises est une capacité à générer une valeur ajoutée marchande importante. Cette capacité est liée à une augmentation de la qualité des produits et services plus importante que l’augmentation des coûts résultant de la variation du taux d’activité marchand. Il nous faut être inventifs, rigoureux, proches de nos clients, honnêtes et travailleurs en un mot productifs. Sans doute certains post-soixante huit y verrons le signe d’une régression sociale et les alter-mondialistes s’y opposeront, mais il semble que nous y soyons contraints, à moins d’accepter de rogner sur la progression de nos pouvoirs d’achat.
1 commentaire:
moi je suis daccord!
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