abondance et pauvreté

Discours entre Politicus, Sagitus, le Cyclope et l’Aveugle

L’aveugle.
Vivre la rareté faisait de l’abondance une exception, vivre l’abondance rend la rareté insupportable. Et voilà que nous râlons dès que le service, la lettre, le bus, le train, l’avion, la fusée, le distributeur automatique, le guichetier, le réparateur, la police, les pompiers, ma sœur, tardent ! Que le réseau est en panne, que c’est pourtant pas difficile… L’échec est condamné, des empires commerciaux et industriels naissent et meurent au grès de nos humeurs, entraînant leurs salariés dans la tourmente. L’acte marchand est apatride, tous peuvent se voir un jour répudiés brutalement par le consommateur, Prince des temps actuels. Toujours devancer le désir du Prince voilà le secret pour durer, le Graal qui anime producteurs et publicitaires.
Le consommateur Roi, le père, nos pères cherchaient le durable. Chaque achat mûrement réfléchi, se gagnait durement, par de longues heures de travail. L’apparition du frigo, de la télévision était un événement, qui parfois animait les soirées de tout un immeuble. Mais les fils et les filles du Roi ont bu à la corne d’abondance, insatiables, tout fût d’abord génial, maintenant c’est trop ! Too much ! Les petits princes et princesses s’ennuient, une sourde inquiétude les gagnent, et si tout cela venait à disparaître, l’air, l’eau, les arbres, les animaux. La planète bleue est entre leurs mains et ils commencent à avoir peur.
Alors, on se replie sur soi-même, conserver les acquis, arrêter le temps, échapper au monde autour de nous qui grouille d’affamés, réclamant une part de notre trésor. Etourdis par notre opulence nous les avions oubliés ces millions d’autres nous-mêmes qui vivent encore la rareté. Ils font peur. Les pauvres effraient toujours les riches car comme le disait l’humoriste : « les aspirations des pauvres ne sont pas très éloignées de la réalité des riches », et le pauvre a cet avantage sur le riche de n’avoir rien à perdre, cela le rend totalement imprévisible.
Alors on se rue dans l’avion direction le sud du nouveau monde pour condamner haut et fort le capitalisme ultra libéral sauvage qui mondialise le monde alors que nous on est pour l’anti-mondialisation du monde. Que les riches nourrissent les pauvres et que chacun meurt chez soi ! Taxons Tobin ! Taxons les pollueurs ! Enfermons les savants et les expérimentateurs ! Menons une vie simple faite de surf et de pétards, retournons à la grande mère nature.
Abondance de temps, abondance de biens, abondance de sexe, de technologies, de loisirs, mais toujours rareté du travail. Chacun est si productif que tous ne semblent pas pouvoir travailler. Encore un paradoxe qui heurte. A quoi sert-on ? Et les autres ailleurs qui acceptent des conditions de travail impensables et qui nous piquent tous les jours nos emplois. Une concurrence déloyale entend-on ça et là encore une plaie du capitalisme sauvage et débridé. Taxons social ! Protégeons nos emplois !
Pourquoi s’ériger en modèle, laissons à chacun sa voie pour son développement. N’étendons pas l’exploitation des prolétaires, dont nous sommes déjà victimes, au tiers monde. Ils sont dans la vraie vie. Ces femmes qui parcourent des kilomètres chaque jour pour une trentaine de litres d’eau, elles au moins apprécient la rareté du précieux liquide. Elles respectent l’élément, elles n’éprouvent pas, ces heureuses femmes, le puissant dégoût de soi-même que l’on ressent en ouvrant la bonde pour vider sa baignoire. Non, il faut protéger tous ces gens de la mondialisation, qu’ils gardent surtout leurs traditions qui sont si belles. On imagine mal le plaisir que ressent une petite fille à se faire exciser. Que la circoncision est douce au bébé ! Un bon mariage arrangé vaut tous les amours du monde !
Et puis en y réfléchissant bien le sous développement est une chance pour le monde, car si tous nous avions la même consommation de biens et d’énergie, la même production de déchets et de rejets, la même consommation d’eau… Le monde n’y survivrait sans doute pas longtemps. Après tout nous vivons un darwinisme économique et social, les plus aptes survivent. La règle est assez claire, que les puissants consomment et polluent toujours plus, tant pis pour les pauvres, ils n’ont pas eu de chance, ils sont nés au mauvais endroit au mauvais moment. C’est ainsi.
Accepter le monde tel qu’il est voilà sans doute la plus sage des attitudes.

Cyclope

Voilà bien un défaitisme révélateur de la décadence de notre époque conséquence de la faillite du système de gestion socialo-communiste et technocratique des affaires de la Nation.
Oui, il faut préserver notre culture et nos emplois.
Oui, il faut renvoyer chez eux tous ceux qui contestent notre belle Nation, sifflent notre hymne national.
Ce n’est pas par l’attentisme que nous y parviendrons, on est citoyen par le sang et non par le hasard d’une émigration d’un voyage ou de vacances !
Non, ce sang que nous revendiquons, il faut être prêt à le verser pour défendre la Nation. Nous ne laisserons pas diluer la Nation, dans une Europe polyglotte poly forme et poly technocratique, dont on ne sait qui demain en sera membre.
Non, le mouvement National que j’incarne ne l’acceptera pas, cette poly culture informe que l’on nous propose.
Reprenons le contrôle de nos frontières, de notre justice, préservons notre belle Nation.
Votre attitude prétendument sage, d’accepter le monde tel qu’il est l’Aveugle n’est que lâcheté !
Il faut agir et vite !

Aveugle

Ah ! Je vois que vous persistez dans votre projet de faire de notre beau pays une réserve de français de sang. Sorte de musée, de sanctuaire culturel ethnologique et génétique.
Mais bientôt il n’y aura plus que des vieillards dans votre zoo folklorique. Peut-être faudrait-il d’hors et déjà provisionner un budget pour d’ici quelques siècles empailler les derniers spécimen. Car à 1,8 enfants par femme, l’issue est inévitable. Oui, je sais qu’en payant des femmes pour la reproduction vous compter sur un sursaut de natalité. Mais si cela ne devait pas se produire. Oh ! on pourra toujours louer des mères porteuses étrangères, leur implanter de bons ovules de françaises fertilisés in vitro par un bon spermatozoïde bleu blanc rouge. L’accouchement se fera sur fond d’hymne national. Après quelques générations si l’on en croît Lamarck les nouveaux nés devraient venir au monde en chantant la marseillaise ! Voilà certainement un filon pour de nouveaux emplois de proximité.
Avez-vous pensé à prévoir des grillages pour les touristes ? Il faudrait pas qu’ils souillent nos femmes ces salopards. A moins qu’on interdise le tourisme. Ce serait plus sur, parce que … quand on amène nos femmes à l’étranger y’a pas forcement de grillage. Et puis… puisque je préfère ma famille aux autres pourquoi ne pas se faire ça entre nous, après tout, puisqu’on est dans le n’importe quoi.

Sagitus

Ne soyez pas si dur l’Aveugle envers notre ami le cyclope. Ces intentions sont pures, trop pures mêmes. Il a oublié nos origines. L’humanité est un seul peuple. De multiples fois les civilisations se sont croisées, le plus souvent c’est par le fer qu’elles ont réglé leurs conflits. Aucune n’a jamais pu s’isoler dans un vertueux retranchement. Les migrations sont la règle et non pas l’exception. Le monde de demain ne nous appartient pas, seul aujourd’hui compte. Et aujourd’hui, nous ne sommes pas menacés, notre créativité est bien vivante. Elle peut déconcerter parfois mais elle est. Les lumières ont vaincu. Leur esprit s’est mué en lois et en droits. Ces lois et ces droits sont universels nul homme ne devrait les enfreindre, encore moins s’il agit au nom de la Nation qui s’est construite sur ces principes. Le monde appartient à celui qui le valorise, la terre appartient à celui qui l’achète. Pouvons-nous interdire à quelqu’un de tenter par son travail d’améliorer sa condition et celle de sa famille ? Le condamner parce qu’il fuit la misère, la guerre, l’oppression ?
Car ce sont toujours les hommes que l’on condamne et pas les Etats qui pourtant portent une lourde responsabilité en la matière. Notre propre politique est trop souvent directement responsable d’importants exils et de complexes ghetto.
Ce n’est pas par le repli mais par notre force, notre exemple, notre détermination, notre ouverture au monde, que nous convaincrons.
L’aveugle la politique de l’autruche n’est certainement pas de circonstance, le cyclope a raison même si sa solution de réserve à citoyens de sang ne me paraît pas pertinente.

Politicus

Notre pays est confronté à de multiples difficultés que nous nous engageons à combattre avec détermination, dans la concertation. Nous qui sommes en haut nous comprenons cette France d’en bas qui se sent menacée. La République est celle de tous. Nous sommes à son écoute…

Sagitus

Politicus, permets que je t’interrompe. Penses-tu encore pouvoir t’en tirer par de belles paroles. A trop te pencher sur la France d’en bas tu risques de tomber. Qui vas-tu rencontrer, les représentants des multiples lobbies qui peuplent le pays. Cette couverture que chacun tire à soi depuis des années commence à fatiguer. A force de la malmener elle va finir par céder et chacun règlera ses comptes dans la rue. Personne ne cédera rien, l’ambiance est au repli, notre population vieillit le changement lui fait peur. Et moi j’ai peur Politicus qu’à toujours triturer le même système multiplier les sophistications, les exceptions, les exemptions…tu ne rendes les choses tellement opaques, que toi-même tu finisses par t’y perdre. Tu soulèves des espoirs, ne les déçois pas car cyclope te colle à la culotte, chaque déçu il le console et le met dans son escarcelle. Il picore autour de toi se donnant l’image d’une grosse poule réconfortante et chante comme un coq l’avènement du grand jour ou du grand soir. J’ai peur que derrière le volatile ne se cache un renard prêt à dévaster le poulailler pour peu qu’on le laisse entrer. Ta responsabilité est grande, tu t’es présenté en sauveur, ne laisse pas l’histoire te transformer en fossoyeur.

Politicus l’autre

Lorsque l’on parle de plus de justice, de plus de fraternité, c’est à la gauche qu’on le doit. Elle n’a pas eu le temps d’achever son œuvre et nous avons été mal compris. Sans doute s’est-on mal expliqués. Les français, ils doivent comprendre que les solutions c’est la gauche qui les détient, que ce soit en matière de retraite, de chômage, de sécurité,…

Sagitus

De grâce, épargne-nous ton couplet. Tu est aussi proche du peuple que les étoiles le sont de la terre. Tu rêves une société qui n’existe pas. Ton modèle est un pays qui serait géré comme une grande administration. La justice sociale que tu prônes ne repose sur rien. Parmi les différences qui existent entre les êtres lesquelles sont justes, lesquelles injustes ? Qui en décide, toi ? Est-il bon de ramener tout le monde à la norme, à la moyenne, en minimisant les écarts entre les êtres. Penses-tu que les citoyens veulent des destinées médiocres que tu construits pour eux. Une société de règles de normes de bons sentiments, pâle, triste, sans surprise. Protéger les hommes de la vie, les installer dans la routine instituée par des statuts les mêmes pour tous, sous l’agréable tutelle d’un Etat socialiste bienveillant et paternel. Veux-tu continuer à faire croire que tu incarnes la providence ? C’est le capitalisme libéral qui finance ton socialisme, sans lui tu serais exsangue, tu ne pourrais que repartir la rareté. Tu devrais remercier ces riches que tu pilles pour donner aux pauvres en leur faisant croire que les cadeaux viennent de toi. Qui crois-tu tromper ? Mon bon, le système que tu défends repose sur une analyse vieille de plus d’un siècle, de grâce regarde autour de toi, le monde a changer. Dans l’abondance, il n’est plus question de lutte de classes, de dialectique, tout ceci est bien fini. Il serait temps que tu innoves, mais pour cela il te faudrait admettre que le peuple n’est plus un enfant qu’il faut protéger de lui-même.

L’Aveugle

Tu as cent fois raison Sagitus, l’avenir est au centre, ni de droite, ni de gauche. Prendre partout les bonnes idées et les mettre en œuvre.

Sagitus

L’Aveugle je t’en prie, tout à l’heure tu ne voulais rien faire et maintenant tu veux tout la droite et la gauche. Tout ce qui est entre les deux extrêmes, réunir les bords gauche de la droite et les bords droits de la gauche. Peut-être n’as-tu pas tort. Mais j’ai l’impression que cette politique est déjà celle que nous connaissons et elle ne semble pas très appréciée.

L’Aveugle

Sagitus, tu nous fatigues en jouant les donneurs de leçon. Mise à part ton assemblée des citoyens représentatifs tirée au hasard qui sur le principe peut convenir à tout le monde. Même à cyclope, qui se plait à souligner qu’il est pour que le peuple s’exprime. Chacun de nous sait ici que le référendum populaire est compliqué et très aléatoire. Il faut que la question soit bien comprise. La plupart du temps cela ne fait que reproduire les clivages politiques. Le fond est assez peu déterminant, la plupart ne savent qu’approximativement de quoi on traite. L’immense majorité va suivre les mots d’ordre des politiques. Pour tout débat ils devront subir les invectives des uns et des autres, le discours politique est par nature manichéen. Je pense même pour ma part que ce système d’assemblée des citoyens pourrait être aussi étendu à l’échelon régional, voir aussi pour les grandes agglomérations. Cela ne pourrait que favoriser la transparence que nous prônons tous.
Mais je ne vois en quoi cela nous procurerait des solutions à nos problèmes de retraites, d’assurance sociale, d’équilibre budgétaire,…

Sagitus

Au désespoir de te décevoir, j’avoue que je n’ai pas les réponses à tout car je ne connais pas toutes les questions qui se posent. Mais par exemple je suis d’accord avec cyclope pour supprimer les impôts d’activité. Cyclope à pomper Maurice Allais notre prix Nobel national. Mais pas complètement, il ne supprime que l’impôt sur les revenus salariés. Moi je suis pour appliquer l’ensemble de ce que propose Allais. C’est à dire taxer la rente à travers un impôt sur le capital physique et détaxer tous les revenus d’activité.
Regardez par exemple, si l’on négocie habilement entre partenaires sociaux, ce que l’on peut produire. Supposons une entreprise à deux salariés un chef et un sous chef. Le chef payé 100 donne 25 en impôt, il lui reste 75, le sous chef touche deux fois moins que le chef et ne paie pas d’impôt, il a 50 de revenu. Supprimons l’impôt sur le chef mais payons le 85 et donnons 65 au sous chef. L’un comme l’autre sont gagnants et la masse salariale de notre entreprise n’a pas variée. Voilà une mesure simple qui certes prive l’Etat d’une ressource directe, mais qui par la consommation des biens durables et semi durables récupère une recette indirecte via la TVA. Il va de soi que le reclassement et la formation des personnels administratifs devenus inutiles doit être négocié.
Autre exemple la sécurité sociale, le fonctionnement actuel est pernicieux car le patient n’a pas l’impression de payer sa santé. Manchot de gauche mais aussi de droite ont fini par convaincre les français que notre système d’assurance social est gratuit. Rien n’est plus faux, mais l’idée persiste et toute discussion sur le sujet mobilise immédiatement les foules. Sujet tabou, il est interdit d’envisager toucher à l’organisation actuelle si ce n’est pour proposer régulièrement une baisse des remboursements et une hausse des cotisations, car le système est perpétuellement au bord de la faillite. L’affaire est simple en moyenne une dépense de santé de 100 ne coûte directement que 3 au patient. Le reste est mutualisé sur des millions de cotisants. Seul un vigoureux élan de civisme pourrait amener les citoyens à réfréner leur consommation médicale. Le vieillissement de la population n’arrange évidemment rien, car nos vieux souvent seuls trouvent auprès de leur médecin un réconfort que leur famille, leurs proches leur refuse. De l’autre côté les médecins ne peuvent, par serment, refuser leurs services à quiconque le demande. Ainsi il est rare que voyant une personne qui se plaint d’un vague mal partout et surtout au dos, un médecin lui refuse deux ou trois jours de repos. Par acquis de conscience et par habitude il prescrira aisément des examens complémentaires… Il est totalement stupide de penser que les médecins sont capables de restreindre l’offre de soins, autant leur demander de changer de métier.
En matière d’assurance maladie, on confond l’objectif qui est de garantir à tous l’accès à un service de soin de qualité, quelque soit son revenu, et les moyens d’y parvenir. Car si tous les chemins mènent sans doute à Rome lorsque l’on veut s’y rendre, il y en a des plus longs et plus coûteux que d’autres.
Que cherche-t-on ?
- une couverture universelle pour les déshérités
- une assurance maladie
- une assurance invalidité
- une assurance décès
Les moyens pour parvenir à de tels résultats sont nombreux est-on si certain que le système actuel soit le plus efficient ?
Pour ma part, je ne saurais dire exactement tant on peut lire d’informations contradictoires, de plus le système actuel apparaît très opaque même aux spécialistes. Ce qui gêne c’est le manque de comparaison et ce qui bloque est le statut de monopole des intervenants actuels.
Nous sommes devant un monstre broyeur de budgets dont le contrôle nous échappe.
Le système doit devenir transparent, le coût de la santé être connu, les prix affichés reliés à des coûts imputables. Le patient doit pouvoir comparer les compétences, choisir qui va le soigner, pour quel prix, arbitrer. Faire jouer une certaine concurrence. Aux médecins cliniques et hôpitaux de diversifier leur offre avec une complète liberté de tarification.
Les solutions proposées par les gouvernements sont connues, une politique d'épicier accroître les recettes et freiner les remboursements, on fiche les malades et les médecins avec le carnet de santé, ce qui permet de sanctionner les mauvais malades et les mauvais soignants. On ne sait pas encore qui contrôlera les carnets et quel sera le coût de ce contrôle. Enfin, on confie le vote du budget de santé à l'assemblée gage de rigueur, s'il en est, puisque cette même assemblée vote depuis des années un budget de l'Etat qui accumule les déficits.
Que faire ? Car si la critique est aisée l'art est difficile. Je propose: "La solution à étage", son objectif est de rendre au citoyen la responsabilité de son système de santé. Pourquoi "solution à étage", parce qu'elle se fonde sur divers étages d'interventions, trois étages :
Le premier veut que l'ensemble des entreprises crée un fond social établissement par établissement, au plus proche des citoyens, cogérer par les partenaires sociaux.
Le deuxième est constitué par les mutuelles et compagnies d’assurance qui assurent les fonds sociaux et rémunèrent les réserves
Le troisième étage est la caisse régionale et la caisse Nationale qui prend en charge ceux qui ne sont pas assurés par les fonds sociaux.
Au sein de chaque entreprise, on crée un fond social pourvu d'un statut juridique qui le rend insaisissable, huit tâches lui sont dévolues:
-Prélever les cotisations sur la base de ce qui existe actuellement et rembourser les cotisants et leurs ayant-droits, anonymement, suivant une convention établie pour chaque établissement avec des médecins, des cliniques et hôpitaux.
-Créer un fond de réserves rémunéré auprès des établissements financiers et bancaires.
-Payer une cotisation au système régional, aux actuelles caisses de retraites, à l'assurance chômage cotisation inversement proportionnelle au nombre de personnes couvertes, et aux risques de l'activité. C'est à dire que plus le fond social assure de personnes et plus les risques d'accident liés à l'activité de l'entreprise sont importants, moins le fond paye au système régional.
-Constituer pour ses cotisants une retraite par capitalisation.
-Transmettre les dossiers.
-Devenir actionnaire des hôpitaux et cliniques en contrôler l'exploitation et l'investissement.
-Redistribuer les excédents entre l'entreprise et les salariés.
La transition vers ce nouveau système est simple. On part des cotisations actuelles:
Sur 100 de cotisation, le fond social donne 20 de cotisation vieillesse et veuvage, 16 pour le chômage, 4 pour le système régional qui couvre la maladie des retraités et des chômeurs. Ces cotisations permettent de maintenir les pensions retraites, les indemnités chômage, et la couverture maladie des personnes qui ne sont pas couvertes pas les fonds sociaux des entreprises.
Il reste 60 pour le fond social qu'il utilise de la façon suivante:
6 sont épargnés pour constituer un capital retraites, 4 servent à la réassurance, qui permet de couvrir les gros risques, opérations coûteuses, traitements longs et invalidité, ceci jusqu'à concurrence d'environ 1000 fois la prime versée. Les 50 restants permettent d'assurer les salariés et leur famille, ce qui n'est pas dépensé est redistribué, entre l'entreprise et les salariés.
D’autres systèmes que le système actuel sont viables et plus économiques, même pour de petites structures. Le temps manque ici pour expliquer l'évolution dans le temps, notamment le nécessaire reclassement des personnels des caisses actuelles, vers d'autres services.
Cependant, on se rend compte aisément qu'un tel système ne peut qu'encourager les français à être plus vigilants sur leur dépenses puisque ce qui n'est pas dépensé est redistribué sous forme de salaires et de baisses des coûts de production, ce qui, en outre ne peut que favoriser une reprise économique. Pour vérifier la viabilité du nouveau système, le mieux serait de pouvoir l'expérimenter, sur un échantillon représentatif d'entreprises volontaires.
Combiner l’assemblée des citoyens, la réforme fiscale de Maurice Allais, la refonte de notre système de santé, laissez agir et demain ce sont d’autres français qui se réveilleront et un autre monde qui naîtra.
Le pouvoir au peuple, par le peuple et pour le peuple.

L’aveugle
Mais un peuple éclairé, réfléchi, instruit. Pas un peuple lofteur qui déambule au milieu de son ennui, avachi sur canapé, soumis aux passions aveugles de son public. Le citoyen de Condorcet est un être de pensée vertueuse qui n’a rien de commun, avec la multitude baroque qui peuple nos rues…

Sagitus
Douterais-tu des vertus de la démocratie ? N’as-tu pas compris que notre monde tient sur sa multitude, dont le nombre atteint un seuil critique dès que la rareté recule. Depuis bien longtemps on sait que le peuple confie volontiers sa destinée à qui le convainc de sa compétence. N’est-ce pas ce que l’on fait tous quotidiennement en voiture, en avion, au travail,…Nos sociétés sophistiquées reposent entièrement sur ce processus de confiance exigeante envers une multitude d’inconnus. Le monde de demain est sans frontière, la destinée des tribus nationales et ethniques est de se réunir autour de principes universels qu’ils soient scientifiques, éthiques, ou politiques. Les enjeux sont considérables, dans ces multitudes de générations perdues car privées de savoirs, combien d’Einstein potentiels avions-nous ?
Politicus, n’es-tu pas toi-même issu du peuple ? Combien de générations d’obscurs de sans grades et d’analphabètes avant qu’un grand ne transcende les mentalités et les idées du temps par un principe ou une loi universelle nouvelle. Combien de milliards de naissances pour une pensée qui reste et s’imprime dans les mémoires. Chaque connaissance supplémentaire est un nouveau relief qui construit l’image de l’univers. Une méta réflexion qui grignote la digue de l’ignorance générations après générations, vagues succédant aux vagues, répand l’esprit du monde. Découvrir et inventer encore c’est notre seule issue, notre seul salut. Notre meilleure énergie est celle de l’esprit qui donne un sens à la confusion. Dans les replis de la réflexion, dans l’audace réfléchie de la mise en œuvre, dans la profondeur insondable de l’âme se trouvent les réponses à toutes nos questions, les solutions à nos problèmes et les remèdes aux maux de nombre d’espèces vivantes. Répandre au plus vite les outils de la pensée sur le plus grand nombre, telle est l’œuvre que doivent accomplir les générations de ce siècle naissant. Semons les graines du savoir, ensemençons les consciences, arrosons de liberté et les arbres de la connaissance pousseront d’eux-mêmes, que les générations futures nous bénissent à chaque fois qu’elles en cueilleront un fruit.

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